Méditation du Père Hermann – 29ème dimanche du temps ordinaire

 

 

29ème dimanche du temps ordinaire / Année A
Journée missionnaire mondiale
(Is 45, 1.4-6a / 1 Th 1, 1-5b / Mt 22, 15-21)
A César ce qui est à César ! A Dieu ce qui est à Dieu !

          Cette phrase est l’une des plus célèbres de l’Evangile. Elle est prononcée par Jésus
en réponse à ses détracteurs qui lui tendent un piège pour pouvoir l’accuser
publiquement.

          Pour arriver à cette fin, les envoyés, qui d’habitude ne s’attendaient pas, arrivent à
se mettre d’accord et montent une stratégie. Ils commencent par lui adresser des
compliments flatteurs pour mieux dissimuler leur piège et demandent son avis sur une
question purement politique: « Est-il permis, oui ou non de payer l’impôt à César,
l’empereur ? »

          Dans la délégation, on compte des personnes aux opinions diamétralement
opposées. En effet, quelle que soit la réponse, elle ne peut manquer de susciter la
contestation et l’indignation d’une partie des adversaires. Jésus ne tranche pas le dilemme
par un oui ou par un non, mais démasque l’hypocrisie de ses interlocuteurs.

          Il demande plutôt une distinction entre la politique et la religion en reconnaissant
à chacune l’autonomie qui lui est propre : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Commentant cette page d’Evangile, Saint Augustin disait : « On
rend à César l’image de César qui est sur la monnaie et à Dieu l’image de Dieu qui est en
l’homme… »

          Demandons au Seigneur la grâce de servir nos frères et sœurs par notre
engagement au service de la cité terrestre.

                                                                                                         P. Hermann BOKOVI