5ème dimanche de Carême / Année B
(Jr 31, 31-34 / Ps 50 / He 5, 7-9 / Jn 12, 20-33)
Le grain de blé tombé en terre porte beaucoup de fruit s’il meurt.
Les fêtes pascales approchent. À quelques jours de la passion-résurrection
du Seigneur, l’Eglise nous fait méditer une péricope évangélique qui en dévoile le mystère et le sens.
Bien conscient du drame qui se trame contre lui et bouleversé au plus
profond de son être, il affirme le don de soi qui va jusqu’au bout. « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de
fruit », déclare-t-il.
Au-delà de la métaphore, l’enseignement central de ce passage peut se
résumer en quelques mots : c’est le renoncement à soi qui est le secret de la fécondité spirituelle ; c’est en acceptant de perdre que l’on gagne. De cette
manière, on vit pour Dieu et pour les autres.
Il n’y a pas de récolte qui ne soit précédée d’une semence ; pas de fruits
sans grain enfoui au cœur de la terre. Tu nous dis, Seigneur, que c’est de la croix que jaillit la vie nouvelle et éternelle. C’est bien ce à quoi nous nous préparons : Pâques. Augmente en nous cette foi.
P. Hermann BOKOVI